Maraudeuses embourbées

Le petit groupe, composé uniquement de femmes, avance avec prudence dans le canyon menant à Polaris. Les hautes falaises autour du passage menant à la ville n'inspirent aucune confiance aux randonneuses, pas vraiment équipées pour repousser une embuche.

A la tête de l'équipe; une femme, a la chevelure blonde sale, engoncée dans des amas de protections de féraille et de tissus, résidus de taules de voitures, et d'on ne sait trop quelles bricoles. Le visage fermé, elle avance, des soucis plein la tête, et la rage au ventre.

A sa suite viennent une jeune fille a la peau sombre, vêtue de maigres affaires: un simple pagne de laine, une bande de tissus entourant sa poitrine et cachant ses seins, et des bottes tirées de la peau d'on ne sait quel animal, ainsi qu'une jeune femme brune, à l'air d'avoir légèrement trop consommé de substances peu licites...

Les jeunes femmes entament maintenant le marécage; la progression est lente et difficile... Jeanne écarte comme elle peut les racines et les branchages de la mangrove, tente de tracer un chemin pour ses camarades... Peine perdue, elles sont bientôt coincées, épuisées, en vue des remparts de la communauté.

"Ok les miss... On monte le campement ici. On ira pas plus loin aujourd'hui. Nini, passe moi ta radio."


Après avoir récupéré la radio de la jeune aborigène, elle contacte la ville:


*Bzzzzzzzzzzzzzzz*


"Allô Polaris? Le groupe de Jeanne... On est coincées dans les marais, en vue de vos murailles... On sera pas sur place cette lune-ci. On a en vue un cavalier et un autre type, leur campement est pas loin du notre. On a assez de vivres pour vous rejoindre et besoin d'aucune assistance. On se retrouve à la prochaine lune au pied de la muraille."

*Derrière Jeanne, inquiète pour l'avenir de sa radio (les radios entre les mains de Jeanne ça tient jamais longtemps -_-') *

Et comment qu'on est réglo ! Par contre j'en mettrais pas ma main au feu pour le gros qui se tripotait en nous regardant passer, en haut du canyon. Ou le type aux mains pleines de sang à coté qui se dit musicien.

Vous m'plaisez bien les filles, faudra qu'on prenne l'temps d'taper la causette quand vous s'rez là! A bientôt!

"Taper la causette, ça m'va... En attendant on est plus seules. On ramène Erwanez qui fera c'qu'elle veut, et deux types qui ont décidé de se joindre à nous parcequ'attirés par nos projets d'carrière... C'est pas des guerriers, c'est sûr, mais tout s'apprend.

Mettez une bouteille ou deux au frais. Tout c'petit monde à soif...



Et moi j'ai besoin d'un truc pour me calmer..."

*Melker se grattai la tête en regardant au loin, genre je fait style de rien entendre. Mais quand Jeanne commenta son habileté au combat et se retourna sec. Voyant qu'il était le seul à réagir, il se dit que de toute façon c'était vrai, il manquait d'expérience et cette Jeanne avait l'air de gérer la situation. Dés lors il se mit à sourire et mis les mains dans ses poches en frappant un bout de ronce avec ses pieds. Puis vient l'idée de boire un coup et là hummm c'est vrai qu'une bonne biére fraiche...mais Melker perda vite cette idée en scrutant cet environnement peu propice à la culture. Bha, chaque plante est propice à un tord-boyaux et Melker n'a pas peur des produits locaux douteux...*