Les métèques se produisent !

Georges Moustakoff, apathique depuis son arrivée en bien triste état à Polaris sort de son emplacement de tente une liasse de vieux papiers à la main. Il entre dans le bar dans lequel il est déjà venu et lance à la cantonade.

- Bonjour à tous
Le spectacle commence ce soir avec l'acte un de la pièce de théatre, suivi après l'entracte par mon concert.
Venez nombreux et prévenez vos amis.
Les acteurs seront mesdemoiselles Ruslana, Erwanez, et Maya, ainsi que Monsieur Caporal.

Venez nombreux !

Le soir venu, Georges Moustakof aidé de son compagnon de route Reorks s'active dans l'un des coins de la salle commune. On peut le voir qui ramène du matériel des stocks collectifs de la cité . Il semble y avoir des armes, des bidons, des planches. On ne peut pas trop voir ce qui se prépare car un grand drap cache les préparatifs aux yeux des consommateurs.
Finalement, alors que le bar est assez plein comme souvent en fin de journée, plusieurs habitants de Polaris entrent à leur tour derrière le rideau. On entend des discutions étouffées. Certains parmi les plus observateurs reconnaissent Maya, Ruslana, Erwanez et Caporall. Ces quatre là se sont à plusieurs reprises réunis pour répéter la pièce.
Après plusieurs dizaines de minutes et des discutions étouffées mais animées, le calme se fait derrière le rideau. Puis on entend trois grands coups et le rideau s'ouvre.

Reorks s'active à la technique, tirant sur le rideau par le côté. Au centre de la scène de fortune un tas de matériel repose. Il y a des armes, certaines à feu, des sacs, des bidons. Des bâches cachent le reste du décor mais on peut comprendre que ce tas est sensé représenter un tas d'équipement.

Ruslana est déguisée en religieuse, Caporall en treillis ressemble à un soldat. Erwanez vêtue de cuir ressemble à une nomade, quant à Maya, un sceptre à la main et une couronne sur la tête, elle caricature à merveille un chef de communauté. Georges Moustakoff, lui est peigné et sa barbe est taillée et teinte pour paraitre noire. Il a rembourré ses vêtements pour donner l'illusion qu'il est un féroce combattant.

Le chanteur s'avance de quelques pas sur la scène et salue l'assemblée.

- Bonsoir à tous, citoyens de Polaris et voyageurs de passage. Merci à vous de nous recevoir et d'offrir la sécurité de vos murs à la maigre troupe des métèques. Merci tout spécialement à Monsieur Shola qui nous a prêté du matériel précieux pour le décor de cette pièce. Merci à tous d'être présents.
La pièce que nous allons vous jouer ce soir s'intitule : " le roi du désert". Nous allons rejouer l'acte un qui a été joué l'hiver dernier à Ironwood. Si tout va bien, je devrais être en mesure de vous présenter l'acte 2 en exclusivité à la prochaine lune.
L'histoire est simple, le "roi du désert", un tyran sanguinaire vient de mourir, son second lui succède. Mais il est las de cette vie de combat et de violence. Il réunit donc, un nomade, un chef de communauté, un religieux et un soldat de sa troupe pour trouver à qui il doit transmettre le flambeau.
Je jouerai le rôle du second, Ruslana sera la religieuse, Caporall le soldat, Ewarnez la nomade et Maya la chef de communauté. Reorks s'occupera de l'aspect technique.
En espérant mesdames et messieurs que vous passerez un agréable moment.

Le rideau se referme, puis il s'ouvre
Scène 1

Sur la scène se trouve un homme avec un blouson en cuir et une grosse arme, il y a un gros tas d’armes par terre ainsi que plusieurs gros sacs.

- Me voilà désormais nouveau roi du désert
La mort de notre chef n’entraine pas ma colère
Il est mort trop malade de tous ses excès
Il n’aura jamais su transformer ses succès
Notre troupe puissante a régné sur le fract
Semant le feu la mort et torturant sans tact
Mais moi j’en ai assez de cette vie de violence
Je n’aspire désormais qu’au repos au silence
J’ai donc réuni les personnes qui comptent
Les nantis, les notables en un seul mot les pontes
Pour décider de qui recevra l’héritage
Du matériel, des armes, des voitures des bagages.
Le choix est difficile et je dois me méfier
De tous les hypocrites qui n’os’ront me défier
Mais chercherons quand même à tout récupérer
En me flattant sans cesse jusqu’à me faire taré
J’ai du sang sur les mains, j’ai tué tant de fois
Il serait plus facile de leur ôter le foie
Je n’aurais pas ainsi à mener cette enquête
Pour savoir lequel deviendra le prophète
Mais pour qu’il y ait de l’ordre il faut un nouveau roi
Et je ne compte pas m’en charger cette fois
Du nomade, du soldat ou du chef de comm
Du religieux tordu qui donc sera l’homme
Qui recevra de moi les moyens de puissance
Et saura faire la paix dans toutes les existences ?
Du temps où notre roi était encore vivant
Le désert était calme et assez peu violent
Nous avions monopole pour déchaîner l’enfer
Ca parait loin maint’nant pourtant c’était hier.
Mais voilà que j’entends arriver les candides
Plutôt les candidats y en a-t-il des splendides
Je n’y crois pas ma foi, après nous quoi de bon ?
Je chercherai plutôt lequel est le moins con
Pour transmettre un flambeau aujourd’hui presqu’éteint
Qui ne doit pas tomber dans les mains d’un crétin.

Scène 2
( quatre personnes entrent, un chef de communauté, bien habillé et avec une couronne, un religieux avec une croix énorme sur un croissant énorme et une robe brodée d’or. Un soldat en treillis avec une arme à feu et un nomade en burnous avec un gros sac à dos.)
- (second) Ainsi vous voilà donc héritiers putatifs ?
Vous les tristes cloportes qui arrivez poussifs
Pour tenter de gratter quelques miettes de pouvoir
Après vous être longtemps camouflés dans le noir.
Avant de commencer à écouter vos pleurs
J’aimerai qu’au roi vous fassiez un honneur
Il est mort il y a peu et j’n’ai pas entendu
De vrais éloges funèbres et cette tache peu ardue
Je vous la confie donc à vous ses successeurs
Puissiez vous raconter sa vie avec ardeur.

- ( le soldat, voix crie d’une voix monocorde bien qu’agressive)
Sa vie je la connais, je fus son homme de troupe
Dans tous les coins du monde moi aussi on m’redoute
Nous avons fait couler tant de sang tous ensembles
Que quand je sors pisser tout le désert en tremble
Le roi était très bon avec ses combattants
Il nous avait promis pour la suite tant et tant
Pour dire vrai je n’vois pas pourquoi cette mascarade
Récupérons les armes arrêtons la parade
Et massacrons de suite ces rats qui voudraient bien
Nous prendre toutes nos armes et mon sang et le tien

- ( second) Ne t’emporte donc pas mon ancien camarade
Après tout tu n’as pas été de toutes ballades
Ton arrivée à toi dans la troupe du roi
Ne date je le crois que d’à peine plus d’un mois

- (chef de comm) Pour ma part je dois dire qu’au fond j’aimais le roi
Il était dur c’est vrai, voulait détruire nos toits
Mais c’était un homme fier et digne de confiance
Je regrette aujourd’hui d’avoir feint la défiance
Il est vrai que certaines personnes l’ont insulté
Sur les ondes communes, des gens de la cité
Mais c’était sans nul doute des alcooliques finis
J’ai amené la liste de ces futurs bannis.

- (second) Il me semble pourtant qu’il ne t’aimait que peu
Et que vous lui rendiez en allumant des feux
Vous avez payé tant et tant d’assassinat
Desquels il s’est tiré bien souvent d’un chouia

- (le religieux) De mon côté mon fils je pleure amèrement
Celui qui du désert était le firmament
Un élu de mon dieu et j’en suis convaincu
Son bras armé sur terre, ce messie invaincu
Tout notre ordre regrette cette tragique fin
Que le seigneur rappelle à venir dans son sein
Son meilleur serviteur, son cavalier sacré
Celui qui de Dieu était dans le secret.
- (second) j’ai un souvenir de l’un de vos sermons
Où vous affirmiez qu’il était le démon
Et où vous espériez qu’il pourrisse en enfer
Cette mort aura fait fonder votre cœur de fer

- (le nomade) J’ai attendu la fin pour pouvoir m’exprimer
Nous autres les nomades nous sommes toujours derniers
Je respectais le roi pour sa force tranquille
Sa façon de châtier en masse les imbéciles
Qui refusaient son ordre de paix sur le désert
La plupart désormais sont bouffés par les vers
Sa mort est si tragique que les mots, là, me manquent.
Lui que le fract entier surnommait l’homme tank

- (second) Lui il ne t’aimait pas scorpion sous le rocher
Il n’a pas oublié vos manœuvres, vos crochets
Les tentatives futiles pour lui voler ses stocks
Les attaques imbéciles lors des phases de troc
Partez tous maintenant, j’ai besoin d’être seul
Votre hypocrisie crasse vous rend encore plus veules
Vos têtes me donnent envie de reprendre les armes
Je pense qu’en vous tuant je n’aurai pas de larmes

Scène 3
( le second est tout seul et fait les cent pas)

- J’aurai du me douter de cette situation
Il y a chez ces êtres qui n’valent pas ma miction
Tant de grande fausseté que j’en suis dépité
Mon idée tout à l’heure fut de décapiter
Ces tristes sires ignobles aux regards faux et torves
Ces fumiers dont la bouche ne sort que merde ou morve
Je doute de ma mission, je ne vois pas lequel
Pourrait vraiment reprendre la place de fils du ciel
J’ai toujours obéit aux ordres du patron
C’est cela qui m’a fait devenir son second
Et il a insisté pour qu’à l’heure de sa mort
La paix soit assurée par le groupe le plus fort
Mais aujourd’hui son groupe, nous ses anciens soldats
N’aspirons qu’au repos, nous sommes las des combats
Il me faut donc trouver qui reprend le flambeau
Sans quoi tout le désert s’embras’ra de nouveau
Je sais bien qu’en effet notre trésor de guerre
N’offre au monde pour l’instant qu’un calme très précaire
Dés notre retraite prise tous voudront s’emparer
Des armes et des voitures dont nous étions parés.
Pourtant je suis bien las de tout le sang versé
Les années de rapines, la route m’ont harassé
Je n’ai plus le courage de reprend’ le flambeau
De recharger mon arme, de reprendr’ à zéro
Il me faudra choisir coûte que coûte un des branques
Mais ce en veillant bien que ces gens à la manque
Ne s’en prenne pas à moi et au reste du groupe
Car je sais qu’ils mordront la main qui donne la croûte
A part l’autre imbécile, nous les anciens soldats
Nous voulons tous ensembles que la guerre s’arrête là
Et il ne s’agit pas qu’une fois le partage fait
Les brasiers ne reprennent que claquent les pistolets
Mais une idée me vient et je sais comment faire
Pour que ces imbéciles sachent ce qu’ils doivent faire
Je vais les réunir pour les questionner
Sur ce qu’ils veulent faire si tout leur est donné.


Scène 4
( tous les protagonistes sont à nouveau réunis, il y a toujours le gros tas de matériel au fond de la scène)

- (second) Vous revenez ici car il m’a paru bien
Que vous m’exposiez ce que vous f’rez demain
Imaginez donc que vous ayez ces flingues
Ces voitures et ces drogues, ce matos de dingue
Qu’en feriez vous donc, dites le moi je l’attends
Mais faites bien attention de n’pas être pédants

- (chef de comm) Pour ma part, soyez sur que j’en ferai usage.
Le tout sera caché dans une profonde cage
Au fond de la réserve dont moi seul ait la clef
Et qu’ils ne sortiront certainement jamais

- (religieux) Moi j’utiliserai ces choses pour ma foi
Pour répandre partout de notre Dieu la loi
Ces bonnes choses ne seront qu’accessibles aux fidèles
Et elles nous permettront de faire une Terre plus belle
Mes frères qui les auront seront choisis par moi
Et je me garderai le matériel du roi
Il sera le symbole de ma charge divine
Et punira tous ceux qui commettent des rapines

- ( soldat) Moi grâce au matériel de mes anciens frères d’arme
Je pourrai continuer leur œuvre avec vacarme
Aucun groupe ne viendra troubler notre désert
Seuls seront possédants ceux que je jug’rai frère
J’ai toujours su user des armes les plus terribles
Je ne s’rai pas changé, je sais choisir mes cibles.

- (nomade) Pour moi ce matériel permettra d’être libre
De pouvoir circuler de la Volga au Tibre.
Les véhicules feront que nous irons plus vite
Et les armes permettront d’établir de vrais mythes
Le commerce fleurira personne ne souffrira
Les routes seront sures pour tous sauf pour les rats
Les voyageurs perdus se sauront protégés
Tout le monde sera libre les jeunes comme les agés

- (second) Vos arguments me frappent par une vraie vacuité
même si je devine une certaine vérité
Je vais y réfléchir, méditez vous aussi
Regardez au-delà du tas d’armes que voici
Mettez vous dans la peau du roi du désert
Avec ses joies, ses peines et son jugement clair
Le but d’un dirigeant doit être d’assurer l’ordre
Dans le chaos troublé par l’action des hordes
Je vous laisse à présent, je dois me reposer
Réfléchissez bien pour savoir mieux causer.

Le mec qui jouait le soldat, de loin je le trouvais beau gosse. Mais là finalement, je le trouve pas terrible niveau jeu.
Chais pas ... trop plat comme interprétation ...
Il aurait du prendre des cours avec le poéte barjo de Monaco. C'était un maniaque de la rime le jean-balthazar.

West attendait avec interet cette pièce avec ses amis en acteurs..
Moustakoff avait bien organisé la chose.. not bad
Voyant lessaa, qui portait un interet "flagrant" sur son ami,il s approcha doucement derrière elle pendant les scènes
une fois à son niveau,il lui chuchote à l oreille..

-hey lessaa
t aime pas trop le jeu de celui qui t a laissé en life?
regarde,admire.. remercies aussi un mort qui t a donné l occaz de voir cette pièce
T aimerais pas jouer sur les planches?

Tend le cou pour chuchotter à l'oreille du beau baroudeur à l'accent exotique :
Si je devais aimer le jeu de tous ceux qui ne m'ont pas tuée, je serais très bon public...
D'ailleur si on devait aimer le jeu de ceux qui nous menacent et ne passent pas à l'acte il suffirait d'installer un snipper dans le coin de la scéne et la piéce ferait un triomphe.
Mais clairement lui, il est pas bon acteur. Déjà, la première fois que je l'ai eu au radio-téléphone j'ai tout de suite capté qu'il me jouait un gros air pipeau.
Et si c'est ton copain, tu pourras lui expliquer que même si le passé c'est le passé, et que le bizzness c'est le bizzness et que c'est pas perso : nous les filles, pour qu'on pardonne, il faut y mettre les formes...

Déjà, ce qui serait mignon, ce serait qu'on nous apporte à boire vu qu'on est dans le seul bistro où on a plus de chance de mourir de soif que dans la mer de sable en plein été !

(et t'es gentil : t'emmerde pas mon matou-matelot)

Jérémiah était attentif car il aimait la comédie et les pièces de théatre.

Il dit tout bas:

"Ils sont bons hein?..j'aime bien l'histoire qui est trop vrai.."

Se tournant vers West:

"..tu crois qu'ils vont bouffer le nouveau monarque?"

Pissenlit s'était tu pendant la pièce, et avait apprécié ce divertissement. Ca faisait si longtemps qu'il n'en avait pas eu, et même s'il avait tenté de rire de PcP_Team dans le désert en singeant ses manières de zombie, il n'avait pas vraiment trouvé le sourire dans ces humiliations ridicules ... Là, c'était différent : le texte était bon, le premier rôle tenu par un véritable showman, et les autres acteurs, pas si mauvais qu'on aurait pu croire. Dès la fin de l'acte I, Pissenlit applaudit la petite troupe avec un grand empressement. Puis, une fois que les comédiens eurent quitté la scène, il lança à la cantonade :

"Pissenlit l'a bacoup aimé l'spètac ! Mais l'y passe qu'l'y est ta d'ba un bo coup ... Qui veux qua ?"

Il contourna le bar en attendant les réponses, observant attentivement quelles richesses se trouvaient derrière le comptoir.

Milo avait regardé la scène, c'était la première qu'il voyait un évènement de ce genre puis voyant pissenlit aller de l'autre coté du bar, il pensait plus à la pièce mais au breuvage que pissenlit lui servira:

"Moi je veux l'alcool du jour patron!!"

Après l'entracte durant lequel les spectateurs peuvent entendre des bruits de déménagement provenir de derrière le drap, Reorks ouvre celui ci. Georges est désormais seul sur scène, sa vieille guitare sèche à la main. Il est assis sur un tabouret. Il se lève, s'approche du bord de la scène et salue une fois encore son public

- Et bien, voici maintenant venu le temps de la seconde partie du spectacle. L'acte 2 sera normalement joué la lune prochaine, avant mon départ de votre grande cité.
Je reviens à ce qui me met le plus à l'aise... La chanson.
N'hésitez pas à reprendre les refrains ou à battre la mesure.

Il prend place, assit sur le tabouret

- La première chanson, est celle que j'entonne à chacun de mes concerts. Sans doute certains d'entre vous l'ont déjà entendue.

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Avec ma gueule de métèque
De Juif errant, de pâtre grec
Et mes cheveux aux quatre vents
Avec mes yeux tout délavés
Qui me donnent l'air de rêver
Moi qui ne rêve plus souvent
Avec mes mains de maraudeur
De musicien et de rôdeur
Qui ont pillé tant de jardins
Avec ma bouche qui a bu
Qui a embrassé et mordu
Sans jamais assouvir sa faim

Avec ma gueule de métèque
De Juif errant, de pâtre grec
De voleur et de vagabond
Avec ma peau qui s'est frottée
Au soleil de tous les étés
Et tout ce qui portait jupon
Avec mon cœur qui a su faire
Souffrir autant qu'il a souffert
Sans pour cela faire d'histoires
Avec mon âme qui n'a plus
La moindre chance de salut
Pour éviter le purgatoire

Avec ma gueule de métèque
De Juif errant, de pâtre grec
Et mes cheveux aux quatre vents
Je viendrai, ma douce captive
Mon âme sœur, ma source vive
Je viendrai boire tes vingt ans
Et je serai prince de sang
Rêveur ou bien adolescent
Comme il te plaira de choisir
Et nous ferons de chaque jour
Toute une éternité d'amour
Que nous vivrons à en mourir

Et nous ferons de chaque jour
Toute une éternité d'amour
Que nous vivrons à en mourir

La seconde chanson de ce soir racontera la solitude de l'artiste lorsqu'il est sur les routes. Les cinq compagnons qui m'accompagnaient lorsque j'ai quitté la communauté de mon précédent concert sont tous morts. J'ai fini le voyage presque seul avant de rencontrer Reorks et Maya. La solitude dans le désert signifie presque toujours la mort. Ceux qui connaissent l'extérieur le savent. Pourtant la solitude est la muse des artistes... En tous cas la mienne.

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Pour avoir si souvent dormi
Avec ma solitude
Je m'en suis fait presqu'une amie
Une douce habitude
Ell' ne me quitte pas d'un pas
Fidèle comme une ombre
Elle m'a suivi ça et là
Aux quatre coins du monde

Non, je ne suis jamais seul
Avec ma solitude

Quand elle est au creux de mon lit
Elle prend toute la place
Et nous passons de longues nuits
Tous les deux face à face
Je ne sais vraiment pas jusqu'où
Ira cette complice
Faudra-t-il que j'y prenne goût
Ou que je réagisse?

Non, je ne suis jamais seul
Avec ma solitude

Par elle, j'ai autant appris
Que j'ai versé de larmes
Si parfois je la répudie
Jamais elle ne désarme
Et si je préfère l'amour
D'une autre courtisane
Elle sera à mon dernier jour
Ma dernière compagne

Non, je ne suis jamais seul
Avec ma solitude
Non, je ne suis jamais seul
Avec ma solitude

Le chanteur fait une pause, buvant plusieurs gorgées d'eau

Bien la suivante est en l'honneur de l'une des ancienne habitante de cette cité. Une habitante qui faisait partie du groupe qui a pris la vie de deux de mes compagnes de route. Une habitante qui d'après ce qui se raconte est la fille la plus facile du désert. Vous avez dû reconnaitre Isabella. Cette chanson s'en prend aussi aux femmes trop nombreuses à mon goût qui adopte trop facilement et gratuitement la position horizontale... Ou d'autres hummm.


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Il y a péril en la demeure, depuis que les femmes de bonnes moeurs, ces trouble-fête,
Jalouses de Manon L'Escaut, viennent débiter leurs gigots à la sauvette.

Elles ôtent le bonhomme de dessus la brave horizontal' déçue, elles prennent sa place.
De la bouche au pauvre tapin elles retirent le morceau de pain, c'est dégueulasse.

En vérité, je vous le dis, il y en a plus qu'en Normandie il y a de pommes.
Sainte Madeleine protégez-nous, le métier de femme ne nourrit plus son homme.

Y'a ces gamines de malheur, ces grosses qui tout en suçant leur pouce de fillette,
Se livrent au détournement de majeur et, vénalement, troussent leur layette.

Y'a ces rombières de qualité, ces punaises de salon de thé qui se prosternent,
Qui pour redorer leur blason, viennent accrocher leur vison à la lanterne.

Y'a ces petites bourgeoises faux culs qui, d'accord avec leur cocu, clerc de notaire,
Au prix de gros vendent leur corps, leurs charmes qui fleurent encore la pomme de terre.

Lors, délaissant la fille de joie, le client peut faire son choix tout à sa guise,
Et se payer beaucoup moins cher des collégiennes, des ménagères, et des marquises.

Ajoutez à ça qu'aujourd'hui la manie de l'acte gratuit se développe,
Que des créatures se font culbuter à l'oeil et sans calcul. Ah les salopes !

Elles ôtent le bonhomme de dessus la brave horizontal' déçue, elles prennent sa place.
De la bouche au pauvre tapin elles retirent le morceau de pain, c'est dégueulasse.

Enfin la dernière sera pour ceux qui détestent les artistes parce que ceux ci ont un prétendu ascendant sur les femmes. Je sais qu'ils sont nombreux ! Et pour tout vous dire, cette chanson ne vous fera pas changer d'idée au contraire. Vous saurez désormais comment certaines de vos femmes occupent leur temps lorsque vous n'êtes pas chez vous.

http://www.deezer.com/track/92650

Les dragons de vertu n'en prennent pas ombrage, si j'avais eu l'honneur de commander à bord
A bord du Titanic quand il a fait naufrage, j'aurais crié,« les femmes adultères d'abord »

Ne jetez pas la pierre à la femme adultère, je suis derrière

Car pour combler les voeux, calmer la fièvre ardente du pauvre solitaire et qui n'est pas de bois,
Nul n'est comparable à l'épouse inconstante, femme de chefs de gare' c'est vous la fleur des pois

Ne jetez pas la pierre à la femme adultère, je suis derrière

Quant à vous mes seigneurs aimez à votre guise, en ce qui me concerne ayant un jour compris
Qu'une femme adultère est plus qu'une autre exquise, je cherche mon bonheur à l'ombre des maris

Ne jetez pas la pierre à la femme adultère, je suis derrière

A l'ombre des maris mais cela va sans dire, pas n'importe lesquels, je les tri' ,les choisis,
Si madame Dupont, d'aventure m'attire, il faut que par surcroît, Dupont me plaise aussi

Ne jetez pas la pierre à la femme adultère, je suis derrière

Il convient que le bougre ait une bonne poire sinon me ravisant, je détale à grands pas
Car je suis difficile et me refuse à boire, dans le verre d'un monsieur qui ne me revient pas

Ne jetez pas la pierre à la femme adultère, je suis derrière

Ils sont loin mes débuts ou , manquant de pratique, sur des femmes de flics je mis mon dévolu
Je n'étais pas encore ouvert à l'esthétique cette faute de goût je ne la commets plus.

Ne jetez pas la pierre à la femme adultère, je suis derrière

Oui je suis tatillon, pointilleux, mais j'estime que le mari doit être un gentleman complet
Car on finit tous deux par devenir intimes, à force, a force de se passer le relais

Ne jetez pas la pierre à la femme adultère, je suis derrière

Mais si l'on tombe, hélas sur des maris infâmes, certains sont si courtois, si bons, si chaleureux
Que même après avoir cessé d'aimer leur femme, on fait encore semblant uniquement pour eux

Ne jetez pas la pierre à la femme adultère, je suis derrière

C'est mon cas ces temps-ci, je suis triste, malade, quand je dois faire honneur à certaine pécore
Mais son mari et moi, c'est Oreste et Pylade, et pour garder l'ami, je la cajole encore.

Ne jetez pas la pierre à la femme adultère, je suis derrière

Non contente de me déplaire, elle me trompe, et les jours ou furieux, voulant tout mettre à bas
Je crie:«la coupe est pleine, il est temps que je rompe» le mari me supplie :«non ne me quittez pas»

Ne jetez pas la pierre à la femme adultère, je suis derrière

Et je reste, et, tous deux, ensemble on se flagorne, moi je lui dis :«c'est vous mon cocu préféré»
Il me réplique alors :«entre toutes mes cornes, celles que je vous dois, mon cher, me sont sacrée s»

Ne jetez pas la pierre à la femme adultère, je suis derrière

Et je reste et, parfois, lorsque cette pimbêche s'attarde en compagnie de son nouvel amant,
Que la nurse est sortie, le mari à la pêche, c'est moi, pauvre de moi qui garde les enfants

Ne jetez pas la pierre à la femme adultère.

Mesdames et messieurs ! Merci !

Le rideau se referme et Georges Moustakoff en sueur, sort de derrière pour aller s'accouder au comptoir.

Le Caporal après sa representation était descendu dans le public regarder Moustakoff finir son spectacle, il avait rejoint West qui se trouvait non loin de Lessaa, la poisse! Il passe son bras par dessus le bar, attrappe une bouteille et revient vers West et Lessaa, à cette dernière il s'adresse poliment.

Bonjour, je suis le Caporal, Diego, euh, je crois que nous devrions parler ensemble autour d'un petit verre hehe, voila une boisson locale,je vous serre un verre?

Ruslana ne savait pas trop ce que son jeu d'actrice valait mais l'expérience l'avait grisée ! Et la pièce lui plaisait alors c'est avec le sourire qu'elle rejoignit ses amis et Weez qui la regardait en inclinant la tete sur le coté, ne comprenant sans doute pas son look.
Elle réalisa alors qu'elle ne s'était pas changé et leur fit signe qu'elle revenait dans quelques minutes !

Enfin elle revint et leur demanda ce qu'ils en avaient pensé

Il est doué ce Moustakoff quand même !

West sourit à la répartie de lessaa
Il semble ok pour prendre des verres quand l entract arrive..

Jérémiah lui pose une question et west répond..

-Yeah jérémiah.. va l bouffer..
tu penses quoi toi?

Trop tard.. caporal devance est apporte la boisson..
Au meme moment,ruslana arrive déguisée, frank se marre de la voir ainsi
Il fini par se servir puis voit le friend carjack

-Hey!Cyber-jack!
Come man!
Viens avec nous